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L’industrie canadienne du transport routier de marchandises : perspectives d’avenir

Un secteur bien vivant

En 2015, le transport routier demeure le secteur le plus important du transport au Canada. Grâce à l’augmentation, en 2014, des échanges commerciaux avec les États-Unis, l’industrie a de nouveau connu une croissance plus qu’appréciable.

Lors du dernier recensement, on comptait plus de 62 800 entreprises de camionnages à travers le Canada. Que ces dernières œuvrent dans le transport intra-provincial, interprovincial ou international, l’ensemble de l’industrie du camionnage n’est pas prête de mourir. Uniquement au niveau de la frontière canado-américaine, on a dénombré en 2014 plus de 10,7 millions de déplacements dans les deux sens et de ce lot, 66% étaient attribués à des camions immatriculés en sol canadien. La valeur financière des échanges commerciaux par camions entre le Canada et les États-Unis peut être chiffrée à 371 milliards de dollars pour l’année 2014 uniquement.

Pas de doutes, l’industrie du transport de marchandises ou du camionnage, comme on la surnomme souvent, demeure un poumon économique important pour les Canadiens et les Canadiennes. De nos jours, c’est plus de 90 % des biens consommés quotidiennement par les ménages canadiens qui sont transportés par camion chaque jour.

Le spectre d’une pénurie à l’horizon

Mais tout n’est pas rose dans le domaine du transport de marchandises, plusieurs acteurs importants du secteur s’inquiètent depuis 2013 de voir apparaitre le spectre d’une pénurie de camionneurs, ce qui menacerait évidemment la santé financière de l’industrie. Si on se fie aux données compilées par Statistiques Canada et le Conference Board of Canada, il est réaliste d’envisager une pénurie du nombre de camionneurs qui pourrait dépasser les 33 000 unités d’ici 2020. En plus de mettre en péril l’industrie du transport routier de marchandises, cette pénurie menacerait également l’équilibre de plusieurs autres secteurs importants de l’économie canadienne.

Comme bien d’autres domaines d’activité, le vieillissement de la population fait mal à l’industrie du camionnage et la relève tarde à se révéler. D’un autre côté, la demande pour le transport de marchandises ne cesse de croitre.

De plus, l’effet de cette pénurie de main-d’œuvre se fera ressentir bien au-delà de l’industrie du camionnage. Dans un environnement où le « Just in time » et l’interdépendance des chaines d’approvisionnement entre les différentes industries sont devenues incontournables, la moindre fluctuation dans la capacité de livrer la marchandise d’un seul fournisseur peut affecter l’ensemble de la chaine d’opérations qui relie les différents intermédiaires qui séparent le producteur de ressources premières au consommateur d’un bien complètement transformé.

Des perspectives d’emploi intéressantes

Souvent victime de préjugés, le métier de camionneur est pourtant une perspective intéressante pour les gens possédant peu ou pas de formation académique post-secondaire et  ne demande habituellement qu’un diplôme d’études professionnelles (DEP) en transport par camion qui peut être suivi dans plusieurs établissements de formations professionnelles à travers le Canada.

Lors de la dernière étude en 2011, plus de 31 % des camionneurs interrogés possédaient un degré de scolarité inférieur au diplôme d’études secondaires. De nos jours, un camionneur gagne en moyenne un salaire annuel de 40 000 $, un revenu relativement élevé vu la faible scolarité qu’il exige. Finalement, avec le bassin de main-d’œuvre qui tarde à se renouveler, les chances pour ceux qui le désirent d’obtenir un emploi dans le domaine du transport de marchandises sont excellentes.

Il n’y a pas à dire, les dirigeants du secteur du transport routier commercial espèrent que celles et ceux qui se demandent encore vers quel domaine professionnel se diriger se laisseront séduire par le métier de camionneur. Leur vœu sera-t-il exaucé ? Seul l’avenir nous le dira !

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