Comment avoir un IMPACT ?

Avoir un impact, autrement dit « toucher » l’autre, peut s’articuler de différentes manières selon le contexte et les enjeux. Mais un dénominateur commun sera toujours présent : sa propre personnalité.
Impacter son entourage, qu’il soit connu ou non, qu’il soit nombreux ou non, dépend de soi. Le tout est d’être « lisible » dans sa gestuelle, dans son ton et bien sûr dans son vocabulaire pour qu’un maximum de gens comprenne ce qui est évoqué ; mais plus que cela, pour qu’un maximum de catégories de personnes se reconnaisse dans ce qui est communiqué.
C’est pour cette raison qu’il est question d’être « lisible » oralement et non seulement « compréhensible ». Car être compris ne suffit pas pour avoir un impact, il faut que l’auditoire se reconnaisse en l’orateur, ou mieux encore, veuille être comme lui.

Plusieurs techniques sont à maîtriser pour connaître cette sphère d’influence, et soyons honnête, certains y parviendront plus vite que d’autres de par leur facilité d’élocution, leur taux d’empathie pour s’aligner sur l’émotion collective, et leur charisme pour retenir naturellement l’attention.
Divisons donc une approche en 3 parties : le discours, l’observation et la manière d’occuper l’espace.

Le vocabulaire doit être premièrement aligné sur le thème abordé, avec des expressions qui reprendront les axes du langage correspondant au sujet traité, car chaque domaine a son propre « jargon ». Ce qui signifie en premier lieu, que pour avoir un auditoire attentif, il faut dès le début connaître personnellement le domaine de référence qui est étayé, ou bien avoir une culture générale développée.
Concernant l’expression en elle-même, il ne s’agit pas d’employer un langage soutenu, courant ou familier. L’essentiel est de savoir utiliser les nuances de langages et de mots. Par exemple, s’il est question de s’attarder sur une citation ou de reprendre ce qui a été dit, il est important d’avoir la mémoire des mots, extirper les sens logiques de chacun d’eux, au delà de toute interprétation. Remettre de l’objectivité dans des propos, face à un public inévitablement emprunt de subjectivité, permet de sortir chaque personne de l’auditoire de sa propre position pour les amener, chacune, au même « endroit » : c’est à dire à « l’écoute de l’orateur ». C’est pour cette raison que beaucoup d’intervention publique commence par une citation connue suivie de sa définition.
Règle numéro un : amener le public à son écoute par une objectivité qui mettra tout le monde d’accord.

Ensuite, il s’agit d’observer ; non pas seulement regarder les visages qui sont dans la pièce, mais plutôt s’axer sur les réactions collectives. Au bout de quelques minutes de discours, un inconscient collectif émerge, lié à ce qui est dit et à ce que renvoi celui qui dit : bonne humeur, scepticisme, peur, émotion…
Pour avoir de l’impact, il faut repérer cette emprunte collective et s’y aligner. En cas de bonne humeur, il faut user d’humour ; en cas de scepticisme ou de peur, il faut parler de soi en ces mêmes termes et indiquer son évolution positive face à ces sentiments négatifs ; si l’émotion est à son comble, il faut appuyer sur la corde sensible. Ensuite, libre sera l’orateur d’amener son public là où il souhaite.
Règle deux : se brancher sur le même ton que les gens du public pour être reconnu comme « l’un d’entre eux » concernant le sujet abordé.

Pour ce qui est de l’espace à occuper, rien de mieux que de montrer son aise et son envie d’aller vers l’autre.
Se déplacer en restant un certain temps sur chaque nouvelle position permet à la fois de se sentir à l’aise dans son environnement et de transmettre, à chaque personne présente, la sensation que le discours n’est pas seulement dirigé vers une partie de l’auditoire, mais pour son ensemble.
Être à l’aise développe son propre charisme, et occuper une place spécifique interpelle celui qui écoute, ce qui l’amène à se projeter sur le discours. Par exemple, sur une estrade, si celui qui s’exprime rencontre la partie droite du public, la partie de gauche sera d’autant plus attentive et attendra qu’il se déplace vers elle.
Ensuite, si les conditions le permettent, briser les codes peut être un véhicule d’impact. Dans l’exemple de l’estrade, pourquoi ne pas en descendre pour rejoindre ceux qui écoutent et créer ainsi une interactivité ?
Règle trois : rencontrer l’autre à travers ses mouvements.

Ces 3 règles de base permettront indéniablement de développer l’impact d’un orateur sur les personnes qui l’écoutent.

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