Décision thérapeutique et plan de traitement pour implant dentaire.

Face à une restauration prothétique implanto-portée intéressant un ou plusieurs implants, le praticien est toujours confronté au problème de l’enregistrement et de la reproduction des données occlusales (Stallard, 1963 ; Kornfeld, 1974 ; Celenza et Nasedkin, 1978 ; Lundeen et Gibbs, 1982 ; Slavicek, 1983 ; Ramjford et Ash, 1983 ; Ash et Ramjford, 1984 ; Dowek, 1993 ; Orthlieb et ai., 1996 ; Turlay, 2000 ; Kohault, 2000).

Avant toute décision, le praticien doit répondre chronologiquement aux questions suivantes (Renault et Pierrisnard, 2000). – Un simulateur est-il nécessaire et, si oui, de quel type : occluseur ou articulateur .

– Quelles techniques d’empreinte doit-on mettre en œuvre (sectorielle ou de toute l’arcade), compte tenu de la flexibilité mandibulaire (fig. 12.34) et du différentiel de mobilité entre les dents et les implants (fig. 12.35) (Parfitt, 1960 ; Picton, 1962a et 1962b ; Goodkind et Heringlake, 1973 ; Gates et Nicholls, 1981 ; Siebert, 1981 ; Bertereche et Decloquement, 1997) ?

– Quelles techniques d’enregistrement des rapports maxi llo­mandibulaires doit-on mettre en œuvre – L’occlusion statique est-elle suffisante ?

L’OIM est-elle correcte et stable, ou doit-on rechercher l’ORC ?

A-t-on besoin de reproduire les mouvements mandibulaires? – Quelle est la valeur du guide antérieur (GA) ?

– Si un articulateur est nécessaire, comment transférer le moulage maxillaire ?

Doit-on programmer l’articulateur et, si oui, comment le faire?

La réponse à ces questions permet au praticien de définir les étapes et les techniques à mettre en œuvre, en clinique et au laboratoire, quelle que soit la situation clinique, pour réaliser la restauration occlusale prothético-implantaire dans les meilleures conditions et aborder l’étape finale de l’ajustement occlusal (Renault et Pierrisnard, 2000).

A – Techniques d’enregistrement de l’occlusion en OIM et en ORC

En prothèse implanto-portée, il existe (Jiménez-Lopez, 1999) : – des techniques d’enregistrement sectorielles de l’occlusion qui permettent d’enregistrer exclusivement l’OIM (mordu occlusal, clé vestibulaire en cas de supraclusie). Elles sont peu utilisées ;

– des techniques d’enregistrement global de l’occlusion qui permettent d’enregistrer indifféremment l’OIM ou l’ORC. Les secondes impliquent la prise d’une empreinte globale et consistent en un repositionnement, avec ou sans interposition, d’un matériau d’enregistrement de l’occlusion. Elles permettent d’enregistrer selon le cas et la technique utilisée soit l’OIM soit l’ORC (Renault et Pierrisnard, 2000).

 

Pour enregistrer l’OIM, on peut utiliser :

– un repositionnement manuel sans interposition de matériau. Il nécessite deux moulages avec un nombre suffis et une répartition favorable des dents intactes permettant de repositionner de façon fiable, grâce aux contact dentaires(ici), les moulages sur le simulateur ;

– une table d’enregistrement occlusal réalisée avec un matériau d’enregistrement de l’occlusion (cire, résine, mater élastique, dispositif implantaire préfabriqué)disposé exclusivement sur le ou les implants, ou su ou les piliers, selon que l’empreinte a été prise avec ou s, le pilier, et sur la ou les préparations dentaires associées matériau est rebasé ou non par un matériau fluide (Tel Bond, résine…). On obtient une ou plusieurs tables d’enregistrement occlusal qui permettent d’enregistrer des conta occlusaux avec les dents antagonistes. Les autres dents r préparées établissent des contacts dento-dentaires ; – un matériau intermédiaire d’enregistrement de l’occlus (cire, matériau élastique) disposé à la fois sur les implantaire les piliers, les dents préparées et non préparées. Dans cas, il présente, au niveau des contacts dentaires, des p formations nettes ou des amincissements, sans déformatrice Le matériau est rebasé ou non par un matériau fluide ; – une base d’occlusion avec des bourrelets d’occlusion établissent des contacts légers avec les dents antagonistes et permettent d’établir des contacts dento-dentaii sur les dents antagonistes intactes lors de l’enregistrement. Les bourrelets sont rebasés ou non par un matériau fluide (Temp Bond, Impression Past…).

Dans ces quatre cas, un nombre suffisant et une réparti favorable des dents non préparées sont nécessaires pour été des contacts dento-dentaires assurant le parfait repositionnement et la stabilité des modèles en OIM et conservant la C La technique de choix est l’utilisation d’une table

d’enregistrement occlusale réalisée préalablement au laboratoire (fig. 12.36 ô 12.38) ou directement en clinique (fig. 12.39).

Pour enregistrer la relation centrée, aucun contact dent dentaire ne devant exister, on peut utiliser :

– une plaque de cire aménagée qui s’appuie sur les implants (triangle d’appui en cire ou des dispositifs implantait d’enregistrement de l’occlusion préfabriqués), sur I piliers, sur les dents préparées et non préparées. Cet plaque ne doit jamais présenter de perforation ;

– une maquette d’occlusion qui recouvre les implants qui présente des bourrelets d’occlusion légèrement sut levés afin d’éviter tout contact dentaire lors de l’enregistrement sur les dents résiduelles intactes ;

– une maquette d’occlusion qui recouvre les implants l’arcade totalement édentée et qui présente des bourrelets d’occlusion tenant compte de l’esthétique et réglé la DVO selon les techniques utilisées en prothèse amovible complète. L’enregistrement des rapports intermaxillaires est réalisé en relation centrée (symétrie centrée).

La technique d’enregistrement avec les plaques en cire indentées permet d’élaborer des prothèses implanta-portes en relation centrée (RC) et à la DVO choisie, en reproduisant parfaitement la morphologie et les contacts occlusaux .

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