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L’histoire de la politique de santé

Au Moyen Âge, la lutte contre la maladie restait d’initiative individuelle. L’organisation de la société et l’existence d’une médecine rudimentaire justifiaient sa confusion avec la lutte contre l’indigence.(voir ici)
À cet égard, les initiatives ressortaient davantage de la charité chrétienne que d’une véritable assistance médicale organisée. L’influence de l’Église était prépondérante dans la vie quotidienne. L’accès aux soins relevait de la bonne volonté des plus riches à secourir les plus démunis dans une société organisée pour le maintien de l’ordre établi mais inorganisée sur le plan sanitaire et social.

C’est toutefois grâce à l’église, avec saint-Vincent-de-Paul et les paroisses, qu’un embryon d’assistance sanitaire et médicale a pu se développer dans les différents hospices habilités à recevoir vieillards, indigents et femmes en couches.
Après la révolution, la lutte contre la maladie s’est organisée dans les hôpitaux et hospices, pris cependant en étau entre les directives d’un pouvoir central jacobin et les aspirations girondines des édiles locaux. Dans un premier temps, les révolutionnaires ont cassé les fragiles fondements d’une entraide sociale naissante. Dans un second temps, la révolution a mis en place des formes plus ou moins élaborées d’aide sociale collective.

Cet élan a été poursuivi tout au long du XIX siècle. La révolution industrielle, l’apparition du machinisme et l’urbanisation ont été à la base de profondes mutations d’ordre social qui se sont concrétisées par l’apparition de la classe ouvrière et la prise de conscience de certains faits de société déviants comme l’exploitation des femmes et des enfants en bas âge.

Mais, c’est autour du génie humain, des techniques médicales et des institutions que la politique de santé moderne a pu réellement se développer. Chacun, en son temps, a apporté sa pierre à l’édifice de la connaissance médicale.

Ainsi d’Hippocrate, d’Avicenne, de Vésale, de Paracelse, l’Amboise paré ou d’Harvey. Mais les bases de ce savoir médical se sont réellement affirmées avec Dupuyrien, Bretonneau, Laennec, Trousseau, Claude Bernard ou Charcot. Autant de noms célèbrent qui enorgueillissent les frontons des hôpitaux parisiens.
Certains sont à l’origine des vaccins, en particulier pasteur, de techniques médicales inédites, ou de découvertes fondamentales (travaux de pierre et marie curie) qui a bouleversé les acquis ou les fausses certitudes de la médecine traditionnelle.
Grâce à leurs recherches, on a pu reculer toujours plus loin l’échéance de la mort et soulager les souffrances physiques ou psychiques des malades.

À partir du stéthoscope, en passant par les rayons X à usage médical, et jusqu’à l’avènement des scanners et imageurs à résonance magnétique (IRM), la volonté des médecins et les recherches de l’ingénierie et de la science biomédicales ont toujours été tournées vers l’aspiration à ce bien-être total que constitue la santé.
Quant aux institutions, elles se sont ouvertes à une médecine moderne en même temps que les médecins se faisaient plus présents dans les hôpitaux et cliniques et que les pratiques médicales s’enrichissaient et molécules et d’appareils nouveaux.

Il faudra toutefois attendre 1920 pour que la France se dote d’un ministère de la santé publique, à la suite de la Première Guerre mondiale et de la pandémie dévastatrice de grippe espagnole.
Les hôpitaux publics, émulés par l’existence d’un secteur privé concurrentiel, n’ont fait qu’asseoir leur place et affermir leur rôle dans le système de santé. Aujourd’hui les deux secteurs coopèrent et tentent de répondre, non sans difficultés, à des exigences de progrès et de protection continue formulées par les malades.

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