Quelle restauration occlusale du guide antérieur en implantologie ?

Lorsque le guide antérieur initial est fonctionnel, il faut le conserver et/ou le reproduire à l’identique. Lorsqu’il est afonctionnel (interférences postérieures) ou dysfonctionnel (interférences antérieures), son rétablissement passe par des prothèses provisoires pour le tester, en tenant compte des valeurs moyennes des pentes condylienne, incisive et canine. L’accentuation excessive du guidage antérieur augmente fortement les contraintes transversales sur les dents ou les implants antérieurs, provoque un évasement du cycle postérieur de mastication avec une réduction de l’efficacité masticatoire, un risque de parafonction (bruxisme), de désordre neuro-musculo-articulaire et d’échec biomécanique (Misch, 1994 et 1999).

L’atténuation excessive du guidage antérieur augmente fortement les contraintes transversales sur les dents ou les implants postérieurs, provoque une augmentation du cycle postérieur de mastication avec un accroissement des surcharges masticatoires postérieures, avec là aussi un risque de parafonction pouvant aboutir à des désordres neuro­musculo-articulaires et des échecs biomécaniques (Weinberg, 2003).

Les valeurs moyennes sont synthétisées dans la figure 12.27 et le tableau 12.2 (Rufenacht, 1990 ; Orthlieb et al., 2004 ; El Zoghby et al., 2008).

La pente incisive est donc plus fermée (57°) que la pente canine, qui est plus ouverte (47°) et plus proche de la valeur moyenne de la pente condylienne (50°).

Il faut également tenir compte, avant d’établir la morphologie linguale des dents antéro-maxillaires

– des variations d’inclinaison vestibulo-linguale du grand axe des dents antéro-maxillaires ;

– des variations de position des dents antéro-maxillaires (incisive centrale, latérale ou canine) ;

– de l’analyse du mouvement centrifuge (diduction, propulsion) qui doit être complétée par celle du mouvement centripète de retour, correspondant à l’entrée de cycle de mastication, car les trajets dentaires centripète et centrifuge ne sont pas les mêmes (Le Gall et Lauret, 1994,1998e et 1998b ; Lauret et Le Gall, 2008).

 

Si les mouvements excentrés s’effectuent exclusivement sur une canine ou une incisive implantaire, la pente doit être modérément diminuée et les mouvements répartis sur plusieurs dents, ou implants, afin de diminuer et de répartir les contraintes biomécaniques, exactement comme pour soulager une dent au parodonte réduit.

La morphologie, l’orientation et la position des dents défi­nissent les points de contact occlusaux, statiques et cinématiques, les contacts proximaux, le soutien des tissus mous, la mastication, l’esthétique et la phonation.

Selon l’étendue, le type et l’ancienneté de l’endentement, la résorption osseuse provoque un effondrement des tissus mous environnants ainsi qu’une modification du sourire et du guide antérieur.

L’existence d’un décalage sagittal antéro-postérieur important entre les groupe incisive-canins maxillaire et mandibulaire en implantologie oblige à concevoir une morphologie linguale occlusale particulière afin de minimiser toute inclinaison implantaire ou prothétique et tout surplomb excessifs. Afin de définir une conception prothétique antérieure optimale et de diminuer au maximum les contraintes biomécaniques, tout en respectant l’esthétique et la fonction, en particulier la phonation et le soutien des lèvres, comme en esthétique (système Octa), la détermination de points de repère est indispensable. Ces points de repère dentaires occlusaux, anatomie ­fonctionnels et esthétiques invariables sont primordiaux pour redonner les différentes morphologies coronaires prothético­ implantaires types en fonction de l’édentement, du degré de résorption et du maxillaire concerné, et pour respecter les facteurs évoqués ci-dessus.( Voir ici)

 La morphologie, l’orientation et la position des dents définissent les points de contacts occlusaux, statique et cinématiques, le soutien des tissus mous, la mastication, que et la phonation. b. Points de repère dentaires invariable permettant d’élaborer des restaurations esthétiques et fonctionnelles. Au maxillaire : collet anatomique en vestibulaire, vestibulaire le plus saillant, point de contact avec la lèvre supérieure et avec la lèvre inférieure, bord libre maxillaire, occlusal palatin, bombé lingual le plus saillant, collet anatomique en lingual. À la mandibule : collet anatomique en veste bombé vestibulaire le plus saillant, point vestibulaire à l’F tale du bord libre maxillaire, contact occlusal sur le bol bombé lingual le plus saillant, collet anatomique en lingual.

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