Quels « savoir-être » développé lorsqu’on est un employé senior ?

Les compétences de « savoir-être » liées à l’état de senior qui nous paresse importantes sont groupées ici dans le but de vous aider à vous interroger objectivement. Demandez-vous :
• Quelles sont celles que j’ai suffisamment développées ?
• Quelles sont celles sur lesquelles un effort de ma part sera bien venu compte tenu de ma situation ?
Suggestions pour aider à faire le point et à progresser
• Soyez proactif :
– Ne vous contentez pas d’évoluer avec les métiers, soyer en anticipation des évolutions, informez-vous, participez aux réflexions innovantes, soyez sur le coup.
– Formez-vous tout le temps, par tous les moyens : formation continue, DIF, CIF, responsabilité nouvelle, projets, tutorat, fonctions électives…
– Faites des suggestions d’amélioration ou de préparation de l’avenir, soyez indispensable sur ce point grâce à l’expérience, la formation et l’information.
– Si vous n’êtes pas d’accord avec une décision qu’on vous demande d’appliquer, ne la dénigrez pas auprès des collègues et des collaborateurs, allez à la pèche aux informations pour savoir pourquoi celle-ci a été prise. Si vous n’être toujours pas d’accord, ne le dites qu’aux responsables concernés en leur expliquant pourquoi, puis appliquez leurs décisions qui vous ont été présentées, si vous avez l’autorisation de le faire, bien sur. Ne montrez pas que vous ne partagez pas la décision de la direction, ce serait déstabilisant pour les collaborateurs. Soyez exemplaire dans la mise en application.
• Soyez réactif :
– Lorsqu’il y a une opportunité à saisir, ne vos faites pas passer devant par quelqu’un de moins compétent mais de plus réactif ou de plus sans-gêne !
– Sachez-vous secouer au bon moment. Les autres nous accusent au bon moment. Les autres nous accusent parfois de lenteur parce que nous savons prendre le temps d’étudier un problème et savons ne pas stresser inutilement. C’est une qualité, mais, pour ne pas être jugés lents, lorsque les circonstances l’exigent vraiment, il nous faut savoir réagir vite et mettre le turbo.
– Si on veut vous rétrograder pour laisser la place à d’autres simplement parce qu’ils sont plus jeunes, il faut vous battre. Évidemment, vous ne pouvez pas vous battre que si vous possédez des compétences au moins équivalentes.
• Soyez positif :
Gardez un moral d’acier, soyez confiant en l’avenir. Nous avons vécu tant de choses intéressantes que parfois la tentation pourrait être grande de relater le passé avec des faits peu glorieux. Je crois qu’il faut faire très attention à cela et n’évoquer le passé que parcimonieusement et à bon escient…
• Soyez efficace :
Définissez et négociez des objectifs précis et donnez-vous les moyens de les atteindre. Alertez en cas de problème, faites des bilans, analysez les écarts… si votre poste est imprécis, rédigez une fiche de poste et faites-là valider par votre hiérarchie. Su celle-ci vous laisse une autonomie trop grande, voire totale, faites tout de même périodiquement des reportages à votre supérieur hiérarchique en relatant vos principales activités réalisées, les résultats obtenus, les faits marquants, et en posant les questions qui relèvent de son niveau de responsabilité.
• Soyez communicant et partageant :
Nouez des coopérations avec toute personne utile, y compris avec les jeunes ; échangez, participez aux groupes de recherche, aux projets. Proposez et acceptez des tutorats de jeunes, menez-les à bien. Les seniors ont à apporter aux jeunes comme les jeunes ont à apporter aux seniors(info). Conclusion : adoptez une attitude de coopération, d’intérêt, d’apport réciproque, et non de supériorité, ni de fuite, ni de soumission, ni d’antagonisme. Proposez vos services et soyez à l’écoute des autres. Soyez gagnant-gagnant !
• Soyez ouvert :
Souvent, la force de l’habitude nous conduit à la rigidité, et l’expérience à ancrer des certitudes. Nous ferions bien de nous en méfier. Toute vérité n’est-elle pas provisoire ? Et même lorsque nous sommes surs d’avoir raison, mieux vaut ne pas imposer nos avis, mais plutôt amener l’autre à les épouser progressivement. Ce point est très important, sinon nous ressentons une injustice : nous savons que nous avons raison et les autres nous rejettent ! Nous ne nous interrogeons pas assez pour trouver le bon comportement, la juste attitude qui prend en compte l’autre, là ou il en est à ce moment, avec ses certitudes à lui, ses résistances, ses peurs, les cotés plus ou moins agréables de son tempérament… bref, accueillez la différence, acceptez l’altérité. Mieux que cela, concevez la différence comme un facteur d’enrichissement possible.
• Soyez inventif :
Ne reproduisez pas systématiquement les solutions, même lorsqu’elles ont bien marché. Considérez l’unicité de chaque situation et mettez-vous en cherche de la meilleure solution comme si c’était, à chaque fois, la première fois que le problème était posé. Certes, il faut savoir capitaliser les réussites et tirer les enseignements des erreurs. Mais le danger est de plaquer une solution ancienne sur une problématique nouvelle. Alors comment faire ? je crois qu’il s’agit de capitaliser non pas des solutions complètes mais des processus, des éléments et des outils, qui vont être au service d’une ingénierie à chaque fois conçue de zéro. Ensuite, ce qui est important, c’est de réfléchir avec les autres : on est plus intelligents à plusieurs que tout seul !
• Soyez opérationnel avec outils technologiques :
C’est le sujet sur lequel les jeunes nous attendent. Sans être forcément aussi rapide et à la pointe qu’eux, il est nécessaire de ne pas être à la traine. Les techniques évoluant très vite, nous avons à nous former constamment, ce qui est excellent pour maintenir notre cerveau en forme. Attention : il ne s’agit pas de vous acheter le dernier smartphone sorti, le plus beau, le plus cher, l s’agit de savoir l’utiliser avec agilité et à bon excite.
Deux enseignements : ne pas surestimer une difficulté (« les choses ne sont pas difficiles en soi… ») Et se tenir informé des moyens modernes en étant curieux de comprendre leurs avantages et leur utilisation.
• Soyez reconnu :
Les gens de notre génération ne savent pas bien se vendre, pour la plupart. Pourquoi ? Notamment par ce que nous avons connu une période de quasi plein-emploi ou nous n’avions pas besoin « d’en rajouter ». Aujourd’hui, la concurrence est telle que nous devons apprendre à nous battre « à armes égales » avec ceux qui ont moins de scrupules à faire valoir leurs mérites, réels ou pas. Il ne s’agit pas de mentir, il s’agit juste d’apprendre à développer une compétence supplémentaire, l’art de faire savoir, qui est aussi un savoir-faire, et sans lequel les autres savoir-faire ne seront pas connus. Dites-vous que la situation actuelle vous oblige à reconsidérer ce qui pouvait sembler pour vous de la modestie. Cette qualité n’en est plus une aujourd’hui. Faites passer devant la valeur « justice » : pour qu’un décideur puisse prendre une décision juste, il faut qu’il soit en possession de toutes les données. Il s’agit donc de lui faire connaitre vos possibilités. Et ne vous dites pas qu’il devrait les connaitre par lui-même, aidez-le.
La reconnaissance interne ne suffit pas toujours : il faut aussi savoir faire valider nos compétences pour trouver un prochain emploi : évaluations annuelles, VAE, etc.
• Soyez affirmé :
Lorsque vous avez prouvé votre valeur, lorsque vous êtes sur de vous, lorsque vous êtes résolu à obtenir ce que vous méritez, sachez, sans vous énerver, tenir votre position jusqu’au bout. Sachez aussi vous arrêter lorsque vous avez atteint vos limites. Mais surtout, osez-vous exprimer, même lorsqu’il s’agit de dire non. Être affirmé, c’est oser adopter de manière volontaire un certain nombre de comportements face aux autres lorsque la situation le demande.(aller ici)

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