Seniors : Réussissez les premiers instants de l’entretien

Au premier contact, ayez un regard franc, clair, ouvert, soyez poli et souriant. Imposez-vous tranquillement d’emblée, quelle que soit l’attitude du recruteur. Il est essentiel de prendre le temps et le soin d’instaurer un climat de confiance.
Attendez qu’il vous fasse prendre place et asseyez-vous franchement au fond de la chaise, corps droit, mains sur la table, visage ouvert, regard franc toujours. Laissez-lui la possibilité de s’exprimer en premier.
Si le recruteur commence l’entretien par une question ouverte et générale du type « Parlez-moi de vous », le temps est venu de livrer naturellement votre phrase d’attaque, et d’attendre ses questions.
Écoutez-les bien et répondez-y de manière concise et, surtout, tout ce que vous dites doit être en relation avec le poste envisagé. Évitez les digressions. Ne soyez pas descriptif, ni exhaustif. Au contraire, sélectionnez l’essentiel dans vos réponses pour deux objectifs :
• bien répondre à ce qu’il veut savoir ;
• donner des points favorables à votre recrutement.
Mieux vaut prendre une seconde avant de répondre à une question que dire tout de suite quelque chose d’inapproprié, ou de chercher la réponse en parlant. Si vous ne comprenez pas une question, faites-la lui préciser (pas trop souvent tout de même) : cela est préférable à une réponse inappropriée. Vous pouvez utiliser la « reformulation clarifiant », type : « Si j’ai bien compris, vous voulez savoir si… C’est bien cela ? »
Au-delà des arguments, il y a tout le poids du non-verbal, témoin de la conviction :
• utilisez la respiration abdominale pour gérer votre stress le cas échéant ;
• évitez les gestes nerveux, les mains sous la table : mieux vaut avoir des gestes naturels, qui accompagnent la parole ;
• soyez plutôt dynamique, ayez des intonations suivantes ;
• regardez-le bien et recevez totalement ses regards : vous n’avez rien à cacher. Ce point est très important. Beaucoup de candidats que j’entraîne croient bien me regarder lorsque je joue leur recruteur et sont surpris de constater, en visionnant la vidéo, que ce n’est pas le cas.
Rendez-vous !
Les seniors ont souvent l’impression de se prostituer en déclarant leurs mérites, car ceux-ci ont été longtemps reconnus et qu’ils n’ont jamais eu à « se vendre », ou rarement. Il faut bien avoir en tête :
• que lorsqu’on postule, on est en concurrence avec beaucoup d’autres personnes : il faut accepter cette concurrence et donc se différencier ;
• que vous avez intérêt à faciliter le travail du recruteur, qui reçoit peut-être beaucoup de candidats, et qui ne fera sans doute pas d’immenses efforts pour aller explorer dans votre passé toutes les belles compétences que vous avez pu acquérir et qui pourraient être utiles pour son poste et son entreprise ;
• que si vous ne dites pas clairement vos mérites et vos compétences avérées, personne ne le fera pour vous ;
• que dans tous les postes aujourd’hui on cherche des gens affirmés, à l’aise, clairvoyants, directs…, « sains », et qu’il faut correspondre à cette image pendant l’entretien.
Montrez que vous connaissez bien vos compétences (savoirs, savoir-faire et savoir-être), celles requises par le poste, et que vous savez faire le différentiel.
Donnez du sens à vos réponses chaque fois que vous le pouvez. Prouvez ce que vous dites en vous appuyant sur votre expérience et gardez bien en tête les compétences nécessaires pour le poste visé. Exemples :
— Vous avez quel niveau en anglais ?
— Un niveau suffisant pour comprendre et pour me faire comprendre. Je n’hésite pas à me lancer. Dans mon dernier poste, les collègues me passaient les interlocuteurs avec lesquels il fallait parler anglais. Y a-t-il beaucoup d’occasions de parler anglais dans ce poste ?
— Oui, parfois. Je vois que vous vous êtes arrêtée de telle année à telle année…
Je me suis consacrée à l’éducation de mes enfants. Aujourd’hui, ils sont autonomes et ont bien réussi, je ne le regrette pas. Ce fut une occasion pour moi de prendre du recul sur ma carrière, c’est pourquoi lors de mon retour j’ai demandé à évoluer : c’est à partir de là que j’ai eu des postes à responsabilité managériale.
Si vous voulez un jour me confier une équipe, ou la création d’un secteur, c’est tout à fait envisageable.
— Depuis trois ans, vous ne faites que de l’intérim… — J’ai préféré rester en activité. Certaines missions ont été instructives : la dernière, par exemple, m’a amenée à m’approprier tel logiciel. Et puis j’ai pu constater ma capacité à rapidement m’intégrer dans une équipe, à comprendre ce qui était attendu de moi et à être autonome. Ce fut donc utile. Cependant, j’aspire à présent à m’investir dans un poste stable.
Restez positif quoi qu’il arrive, croyez-y jusqu’au bout. Même si vous pensez avoir manqué une réponse, dites-vous que les autres candidats en feront sans doute autant. Donnez-vous toutes les chances.
Soyez positif, mais jamais hautain. Même si vous avez en face de vous un junior, un non-spécialiste de votre domaine, un antipathique…, restez sympa, pro et sobre jusqu’au bout. C’est peut-être un test ?
Répondez calmement aux objections, surtout celles liées à l’âge (pas assez dynamique, trop cher, résistant au travail en équipe…). Répondez le contraire en vous appuyant sur votre expérience et sur vos compétences, et recentrez sur le poste envisagé. Exemple :
— Votre âge ne vous paraît pas être un handicap pour ce poste ?
Mon âge est pour vous un gage d’expérience et de maturité. Je sais être très dynamique quand il le faut, je sais aussi garder mon calme dans des cas délicats, je l’ai plusieurs fois expérimenté. Au sein d’une équipe de personnes plus jeunes, je saurai apporter un complément de recul, d’expérience, de fiabilité… J’imagine que parmi vos clients se trouvent des seniors ? Sans doute certains d’entre eux se sentiront-ils plus en confiance avec moi. Je saurai aussi être une valeur sûre, un appui pour le chef d’équipe.
S’il vous demande vos prétentions salariales, donnez un chiffre ou une fourchette en relation avec le marché… ce qui n’est pas forcément le dernier salaire que vous avez perçu, attention. Vous pouvez aussi donner ce chiffre à titre de référence si vous pensez qu’il se situe dans la fourchette plausible.
N’amenez pas vous-même trop tôt des questions sur le salaire, ni sur les congés ou les autres avantages du salarié. C’est une erreur de jeunes ! Attendez que le recruteur vous dise qu’il est intéressé par votre candidature, et ce n’est généralement pas lors du premier entretien.
Posez des questions, même si vous n’y êtes pas invité, sur le poste, sur l’entreprise, sur l’équipe. Montrez que vous vous intéressez et, en même temps, vérifiez que ce poste et cette entreprise correspondent bien à l’idée que vous vous en faites.
S’il vous demande si vous avez une dernière question, vous pouvez lui demander quelle sera la prochaine étape de ce processus de recrutement.
Si vous le sentez, demandez à visiter l’entreprise, ou à rencontrer votre futur responsable si ce n’est pas lui qui vous reçoit.
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