La formation professionnelle

L’artisan d’antan, qui à nos yeux ne pouvait être gratifié car n’a pas su ou pu se faire une place à l’école, est devenu un technicien titulaire d’un diplôme CAP, BTP voire BTS. L’idée préétablie sur ce sujet, a nettement évolué lors de ces deux dernières décennies grâce à plusieurs réformes mises en œuvre notamment la formation professionnelle.

En Tunisie, l’accès de tels programmes de pédagogie se fait avec le bac ou sans le bac.

Deux divisions sont alors opérantes:

D’abord, l’étatique, dont les acteurs principaux sont: l’Agence Tunisienne de Formation Professionnelle (ATFP) qui contrôle les Centres de Formation, ET les Ministères techniques par leurs Centres Techniques de Formation, dans les secteurs qui relèvent de leurs ressorts,

Ensuite, se définit une autre dont les intérimaires sont privés. Il s’agit d’établissements agréés par le Ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi.

Concernant celle étatique, un dernier dénombrement recense 136 centres répartis sur l’unité du territoire tunisien (proposant, pour la majorité, hébergement et restauration) et recouvrant ainsi 193 spécialités dans des secteurs névralgiques comme le bâtiment et les travaux publics, le transport, l’industrie, le tourisme et l’agriculture.

Il en résulte que cette discipline soit considérée comme une artère nourricière du marché de l’emploi.

D’ailleurs, certains jeunes s’y conduisent abondamment pour réorientation, par défaut d’employabilité suite à des études déjà accomplies.

Tout cela ne peut être le fruit d’un hasard, et encore moins la résultante d’un tâtonnement; ce sont de grands efforts déployés qui ont fini par attribuer à la formation professionnelle sa fiabilité sur le terrain.

En effet, les modules et les volumes horaires de ces enseignements ont constamment été révisés et modifiés selon le besoin économique à combler. Afin d’accompagner le changement, les schémas d’apprentissage se voient rénovés avec recours à des intervenants à la fois académiques et praticiens.  Ceux-là,  moyennant des techniques interactives, à la pointe, incorporent des adjuvants du soft skills.

À juste titre, le candidat est préparé à faire valoir son savoir-être avant même son savoir-faire, il apprend à développer, entre autres, son sens de l’efficacité, son sens de la communication, sa créativité, ainsi que le sens de l’initiative

Le ressortissant sait désormais reconquérir un poste lors d’un entretien d’embauche ; il est apte à négocier un prêt bancaire pour monter sa propre affaire.

En outre, Il faut souligner le rôle remarquable des CC et des CCI, ainsi que des Chambres de Commerce Mixtes dans la dynamique de la main d’œuvre spécialisée qui, elle-même, est l’aboutissement de cycles de formations bien édifiées.

Dans cette optique, des séminaires thématiques et des missions d’affaires tablent sur des objectifs bien spécifiques, et les espoirs visent jusqu’à vouloir contourner les dettes colossales du pays.

Au terme de cette spéculation, mettons en exergue le rôle essentiel adjugé à la formation professionnelle en Tunisie, où le marché de l’emploi souffre d’incohérence entre offres existantes et demandes sollicitées.

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