maurice khardine et l'affaire Charles Trenet

Que va devenir l’héritage Charles Trenet ?

Au bout de plusieurs années de procédures judiciaires, le 10 avril 2015, Maurice Khardine a été blanchit des accusations portées contre lui par l’héritier de Charles Trenet, Georges El Assidi.

Revenons sur cette histoire à épisodes, digne d’un véritable feuilleton télévisé.

Février 2001 : décès du « fou chantant »

Au début de l’année 2001, la France est en deuil. L’un de ses artistes les plus emblématiques, Charles Trenet, vient de décéder à l’âge de 87 ans.

Son testament ouvert révèle le nom d’un seul héritier, Georges El Assidi, son secrétaire particulier resté à son service pendant 20 ans. Une vie de rêve commence pour l’ancien secrétaire et chauffeur du grand Charles…

2006 : plaintes en cours et vie de château

La famille de Charles Trenet porte plainte contre l’héritier en contestant la validité du testament pourtant signé de la main du chanteur. La raison invoquée est l’obtention de ce document par la contrainte en faveur de Georges El Assidi.

Le grand Charles…

Mais la justice donnera raison à ce dernier qui, grâce à ce pactole, mène une vie princière : voitures de luxe, restaurants et hôtels 5 étoiles sont le quotidien de cet homme qui vient d’hériter d’une fortune de près de 3 millions d’euros, constituée de biens immobiliers, de capitaux et de divers objets de grande valeur.

En 2006, l’ISF réclame des sommes très importantes à Georges El Assidi qui n’a rempli aucune déclaration depuis 5 ans.

Pour faire face à des dettes de plus en plus importantes générées par des prêts bancaires servant à se rembourser les uns les autres, Georges El Assidi ne sait plus vers qui se tourner. La situation est particulièrement incompréhensible quand on sait que la rémunération des droits d’auteur de Charles Trenet rapporte entre 500 000 et 800 000 euros chaque année.

Un ami lui présente deux personnes qui vont pouvoir gérer le patrimoine reçu en héritage de manière un peu plus avisée. Maurice Khardine et Johan Schlüter proposent à Georges El Assidi de créer une société qui sera en charge de la sauvegarde de cet héritage et également de promouvoir la mémoire de l’artiste à l’aide d’un musée, entre autres projets.

Georges El Assidi accepte et reçoit, en plus, les pleins pouvoirs au sein de cette société puisque 70% des droits de vote lui sont réservés dans cette nouvelle entité baptisée NEST A/S.

2007 : début de la procédure judiciaire à l’encontre de Maurice Khardine et Johan Schlüter

Alors que les dirigeants de NEST A/S essaient tant bien que mal de limiter la casse et les dépenses inconsidérées de Georges El Assidi, celui-ci porte plainte contre Maurice Khardine et Johan Schlüter en 2007 pour escroquerie. Ils les accusent d’avoir profité de son héritage et de l’en avoir privé.

Les dirigeants nient ces agissements et rétorquent qu’ils ont tenté, en vain, de réfréner les pulsions dépensières de Georges El Assidi que rien ne semblent pouvoir arrêter.

La justice française condamne Maurice Khardine et Johan Schlüter.

2015 : le dénouement

Le 10 avril 2015, la Cour d’Appel de Paris prononce la relaxe de Maurice Khardine, le lavant de tous soupçons et condamne Georges EL Assidi à lui verser une indemnité pour accusations calomnieuses.

Si l’histoire finit bien pour Maurice Khardine, quel est maintenant le devenir du patrimoine laissé par Charles Trenet ?

Que vont devenir les droits d’auteur placés pour le moment sous séquestre ?

Les projets destinés à promouvoir l’image et la mémoire de l’artiste vont-ils voir le jour ?

Autant de questions qui trouveront peut-être réponses dans les jours qui viennent.

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