Le temps, l’usure, la mort

Les phénomènes de vieillissement sont encore assez mal connus. Les expériences du biologiste français Alexis Carrel tendaient à suggérer qu’un organe (en l’occurrence un cœur de poulet) pouvait survivre indéfiniment s’il était placé dans des conditions appropriées. En réalité, il semble que le vieillissement corresponde à une nécessité biologique.

Des trente ans…

Il n’y a pas, comme on l’a cru, de stabilité physiologique entre 20 et 50 ans. Dès 30 ans, les capacités fonctionnelles de notre organisme commencent à baisser. Pour l’ensemble des organes, la sénescence se manifeste toujours et progressivement par une diminution des cellules actives ou nobles qui s’accompagne d’une augmentation des tissus de soutien inerte envahissant peu à peu la place perdue.

…. Le déclin des fonctions

Dès avant trente ans, l’homme perd irréversiblement plusieurs dizaines de milliers de neurones par jour ; ils dégénèrent et sont remplacés par des cellules de la névroglie. Le poids et le volume du cerveau diminuent, ainsi que la rapidité de l’influx nerveux. Le système musculaire s’atrophie. On peut l’apprécier sur les muscles de la main : entre 20 et 70 ans, la force de la pognée de mains baisse de 30%. Les os deviennent fragiles et se déforment. Le muscle cardiaque perd de son élasticité. Son irrigation par les artères coronaires sclérosées devient insuffisante en cas d’effort soutenu ; le débit cardiaque diminue et le temps de circulation périphérique en est augmenté. La ventilation pulmonaire s’abaisse, diminuant l’apport en oxygène : le métabolisme de base se réduit. Enfin le filtre rénal de son pouvoir de désintoxication. Le vieillissement fait aussi intervenir des processus immunologiques. Les personnes âgées présentent davantage de troubles auto-immunitaires et sont plus sensibles aux affections. On peut donc penser que le vieillissement, et par conséquent la mort, résultent de l’affaiblissement du système de défense qui est d’ailleurs un des premiers à décliner : le thymus régresse dès l’adolescence. (Il faut penser à assurer l’avenir de vos proches et prévoir un capital décès en cas de décès. Voir (ici))

Les causes : hasard ou nécessité

Le problème est de savoir pourquoi les cellules de notre organisme, dans la mesure où elles disposent perpétuellement des mêmes matériaux de base (les protéines) ne peuvent pas atteindre sinon l’immortalité, du moins une existence plus longue. Pour certains spécialistes, le vieillissement correspondrait à la réalisation d’un programme génétique. Cette hypothèse postule, en effet, que sénescence et mort sont inscrites dans le matériel génétique, c’est-à-dire dans les gènes d’ADN. Pour d’autres chercheurs, la cause du vieillissement est tout autre puisqu’ils pensent que ce phénomène serait dû à une accumulation d’erreurs au niveau des cellules. Selon cette théorie, au cours des divisions cellulaires, des aberrations s’introduisent par hasard entrainant la synthétisation de protéines anormales ; arrive alors le moment ou la somme de ces erreurs devient fatale à l’organisme. Provoquant la mort.

La mort : un concept qui évolue

C’est traditionnellement l’arrêt cardiaque et circulatoire qui est utilisé pour définir la mort. Cependant, le concept de mort cérébrale s’est développé récemment à cause des progrès des techniques de réanimation. La circulation sanguine et la respiration peuvent être entretenues de façon artificielle pendant des mois, voire des années, alors que le cerveau est détruit de manière irréversible.

Des signes qui ne trompent pas

Le diagnostic de mort cérébrale repose sur l’observation de plusieurs signes cliniques indiquant l’absence d’activité cérébrale. La respiration spontanée ne reprend pas lorsque la respiration assistée est débranchée. Tous les réflexes ont disparu : les stimuli douloureux ne reçoivent aucune réponse ; les pupilles sont dilatées en permanence et insensibles à la lumière ; les paupières ne se ferment plus lorsque l’on touche la cornée. Enfin, l’électro-encéphalogramme est isoélectrique, c’est-à-dire qu’il s’inscrit en une ligne plate. Sauf en cas d’intoxication médicamenteuse, on ne peut espérer aucune survie chez les maladies ayant un EEG isoélectrique pendant plus de 24 heures.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.