Analyse Indépendante, le Maroc sort indemne de la crise immobilière.
Commençons par quelques chiffres :
« En 2012, les prix ont augmenté de 3,4 % par rapport aux chiffres de 2011 et le nombre d’unités résidentielles vendues sur le marché a enregistré une hausse de 13,6 %. »
Arrêtons nous quelques instants sur ces premiers chiffres. L’on s’aperçoit que le Maroc n’est pas touché par la crise immobilière et donc en conclure qu’il ne faut pas s’attendre à une chute des tarifs comme en Europe.
Examinons les à présent par secteur :
« Les prix des villas ont enregistré, au dernier trimestre 2012, une hausse de 4,2 % tandis que le volume des ventes avait augmenté de 11,3 %. Ce sont toutefois les ventes d’appartements qui dominent le secteur, représentant 61 % de l’ensemble des ventes. »
Voilà qui est clair. La vente des villas stagne un peu mais celle des appartement continue à être en plein boum.
Autre infos (issues de plusieurs sites différents sur le net mais comme tout le monde recopie tout le monde sottement, j’espère qu’elles détiennent leur part de vérité) :
« Comme le prouve la demande croissante de matériaux de construction, avec notamment une hausse spectaculaire de 25% des ventes de ciment, le secteur marocain de l’immobilier continue d’afficher une croissance stable, due en grande partie à la priorité accordée à l’habitat social- un secteur où l’offre est constamment déficitaire et qui promet alors un développement continu ces prochaines années. »
Autres infos allant dans ce sens : « La majorité de l’activité immobilière s’effectue au bas de l’échelle socio-économique et est constituée des logements abordables, ceux-ci représentant plus des 2/3 de l’ensemble de la demande sur le marché de l’immobilier résidentiel. Le déficit en logements du pays était évalué à environ 608 000 unités en 2012 et on notait un manque flagrant de logements subventionnés par l’Etat. »
En effet, il faut souligner que l’état tente depuis 2004 d’éliminer tous les bidonvilles pour reloger leurs résidents dans des logements plus décents. Avec un certain succès par ailleurs puisque le nombre de grandes villes cernées de bidonvilles serait passé depuis 2004 de 85 à 43 dans le royaume.
En conclusion : C’est donc surtout la demande intérieure qui s’accentue et qui maintient l’immobilier la tête hors de l’eau. On ne peut donc parler d’eldorado immobilier !
L’on peut également se demander légitimement si la demande extérieure a totalement cessé.
Réponse : « Le Salon de l’Immobilier Marocain qui s’est tenu à Paris du 17 au 20 Mai 2012 réaffirme l’engouement international pour le parc immobilier national : En 2011, 20,1 % d’Européens s’étaient rendus au Salon contre 14% en 2010. »
Certes voici des chiffres rassurants, encore que ceci ne nous dit pas s’ils sont passés « en touristes » ou s’ils ont investi . L’on peut également se demander si ces investisseurs potentiels sont des Français ou des Marocains résidant en France.
Réponse : « Sans être spectaculaires, les transferts de fond monétaire des MRE (Marocain résidant à l’étranger) dans l’investissement immobilier, sont particulièrement important en comparaison des autres pays du Magrheb. En effet, le ratio est de 9% pour le Maroc, contre 2% en Tunisie-Syrie et 3% en Algérie. »
En creusant davantage la question je suis tombé sur ces chiffres concernant le salon : Les achats sont faits à 80 % par des Marocains et donc le reste par 20 % d’Européens.
Mais qu’achètent les Européens ?
La plupart de petites maisons dans des résidences fermées (avec piscine et espaces verts) entre 150 et 200 000 € . L’on en trouve d’ailleurs de moins onéreux dans ma région, celle d’El Jadida.
Exemple de tarif sur Marrakech pour un appartement avec piscine dans cette résidence
En fait le secteur le plus touché est surtout celui du luxe. Mais la crise n’est pas uniforme, elle se ressent différemment selon que l’on se trouve dans des villes touristiques ou pas.
« Dans l’axe Casablanca-Rabat, l’activité connaît une toute petite baisse de 10 à 15 %, mais à Marrakech, le ralentissement des ventes est beaucoup plus palpable. Ce qui parait logique car la crise immobilière mondiale a beaucoup impacté le revenu de la clientèle cible, notamment les Français et les Espagnols. Ce qui a conduit à un tassement des ventes pour ces projets. »
Mais comme l’affiche les agences immobilières soucieuses de rassurer les investisseurs, c’est justement le moment de faire de bonnes affaires dans l’acquisition d’un logement de luxe. A Marrakech par exemple où selon de nombreux professionnels, les baisses de prix avoisinent les 40% pour certains projets dans le haut standing. Rien à voir donc avec la situation dans le logement social qui n’arrive toujours pas à résorber la demande
Ceci dit , il reste des exceptions à la crise des investisseurs Français version very high standing, car nous apprenons de source sûre que l’ancien président qui se définissait comme « le président de tous les Français » (Nicolas Sarkozy), s’est offert un luxueux palais (le palais Antarès), dans le triangle d’or de Marrakech, pour cinq millions d’euros.
Le palais d’une surface habitable de 1500 m² dispose de huit luxueuses suites, un spa, une salle de séjour avec vue imprenable sur les montagnes de l’Atlas, une piscine à débordement de 21 mètres de longueur , d’un parc arboré et d’un terrain de pétanque.
L’on pourrait légitimement se demander comment l’ex président d’un pays en crise a pu faire quelques millions d’Euros d’économies avec un salaire mensuel de 19 000 € mais comme nous ne sommes pas mauvaise langue, nous ne nous y risquerons pas
Mais pour revenir à nos moutons (innombrables d’ailleurs ici) voici enfin la grande question sous-jacente que vous vous posez tous :
Faut-il investir au Maroc ?
Il y a en effet des avantages fiscaux notamment pour les retraités notamment un abattement fiscal de 80 % d’impôt sur le revenu pour les retraités, pas de double imposition.
D’autres investissent pour en tirer un rendement locatif qui peut être fructueux et permettre de venir y passer de courts séjours
Niveau sécurité ? il n’y a pas davantage d’arnaques qu’en France car tout est sécurisé par des notaires. Seul l’achat de Melkya peut présenter des risques.
Pour davantage d’information au sujet des retraites ce petit article ainsi que ce portail qui vous fera découvrir, l’état d’esprit Marocain, l’endroit de vos rêves et de bons choix pour ceux qui souhaitent s’y installer.