Le Monastère de Sigena – Les petites soeurs de Bethléem

Une communauté d’environ 20 sœurs de Bethléem vit actuellement à Sigena. Si vous ne les avez pas rencontrées durant votre visite du monastère c’est qu’elles l’ont choisi non pas pour fuir leurs frères et sœurs en humanité mais pour prier pour vous plus intensément et confier chacun d’entre vous à Dieu, le Père de chaque personne humaine, quelle que soit son origine et sa croyance.

Les sœurs sont elles-mêmes d’origines différentes tant au niveau ethnique que social. Une majorité est cependant espagnole. Elles sont jeunes, en général, et ont entendu l’appel du Seigneur à tout quitter pour Le suivre dans la pauvreté, la chasteté, l’obéissance et la prière continuelle.

Si vous le désirez, vous pouvez leur demander de faire une retraite spirituelle dans le silence et la solitude, durant laquelle vous pourrez participer à la célébration des Offices Liturgiques de la communauté.

A quelle communauté appartiennent CES MONIALES ?

Le 1° Novembre 1950, Sa Sainteté le Pape Pie XII promulgue que Marie de Nazareth, celle qui, à Bethléem, a enfanté Jésus, le Fils du Très Haut, a été emportée par Lui de la terre au ciel, en son corps et en son âme. L’Église entière exulte de joie.

A Rome, place saint Pierre, parmi les centaines de milliers de personnes qui participent à cette proclamation solennelle de l’Assomption de la Vierge Marie se trouvent quelques pèlerins français. En écoutant les paroles du Pape, certains d’entre eux sont saisis par la splendeur du mystérieux Dessein divin révélé dans le prologue de l’épitre aux Ephésiens : « Dès avant la création du monde, Dieu le Père nous a élus en son Fils afin que nous nous tenions en sa présence, saints et immaculés dans l’Amour ». Ils comprennent alors qu’il existe une relation entre la présence de Marie au cœur de la Très Sainte Trinité et la volonté du Père d’appeler les hommes et les femmes de tous les temps à se tenir en sa présence sur la terre comme au ciel.

Ils décident de consacrer toute leur attention à ce qu’ils appellent le « Projet de la Vierge » et de le servir de toutes leurs forces vives.

COMMENT S’APPELLENT-ELLES ?

C’est ainsi qu’en 1951 une petite communauté de femmes consacrées se rassemble dans le secret d’un village près de Sens en France, afin de découvrir ce « Projet de la Vierge » en le vivant.

Dans des conditions de grande pauvreté, une première petite chapelle trouve place dans une ancienne étable où les sœurs viennent adorer le Saint Sacrement à la suite de Marie adorant Dieu dans son petit Enfant à Bethléem. Voilà pourquoi elles reçoivent le nom de « sœurs de BethlEem« .

Depuis, gratuitement, sans aucune autre raison que celle de l’Amour du Père, du Fils et du Saint Esprit qui les attire, les moines et les moniales désirent, minute après minute, se laisser attirer dans le Feu brûlant du Cœur de la Vierge Marie qui sans cesse au ciel est cachée avec le Christ en Dieu.

C’est pourquoi elles reçoivent aussi le nom de « sœurs de Bethléem et de l’Assomption de la Vierge« .

Afin d’incarner authentiquement cette vie « sur la terre comme au ciel« , les moines et les moniales de Bethléem reçoivent la sagesse de vie des « Laures » des déserts orientaux des premiers siècles dont l’expression occidentale se trouve dans la vie simple, solitaire et silencieuse des fils de saint Bruno vivant en des ermitages reliés entre eux par un cloître situé autour d’une église, signe de leur profonde communion fraternelle et liturgique.

C’est pourquoi leur nom complet est celui de « sœurs de Bethléem, de l’Assomption de le Vierge et de saint Bruno. »

COMMENT SE DÉROULE LA JOURNÉE D’UNE MONIALE ?

Selon les paroles de saint Bruno lui-même, les disciples de saint Bruno « montent une garde sainte dans leur cellule solitaire en présence du Dieu vivant ». Dans la solitude, au cœur de l’Église, ils sont assoiffés d’accomplir les deux préceptes évangéliques : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Chaque jour et durant toute son existence, chaque moniale demeure dans le silence et la solitude de son ermitage en présence de Dieu. Là, avant le point du jour, elle veille solitaire en présence de Dieu, profondément désireuse d’offrir à Dieu Lui-même et à sa Miséricorde infinie enveloppant toute personne humaine, les moindres gestes et pensées de sa journée : lorsque, dans une écoute tranquille du cœur, elle laisse Dieu libre de la rencontrer à tout instant, lorsqu’elle garde en son cœur la Parole de Dieu, lorsqu’elle se laisse interroger par la Lumière divine des textes sacrées et de la tradition de l’Église, lorsqu’elle célèbre la Liturgie des petites Heures, lorsqu’elle prend ses repas, lorsqu’elle travaille,  lorsqu’elle dort.

Deux fois le jour, elle sort de sa cellule pour se rendre à l’église du monastère et célébrer la liturgie communautaire de Matines suivie de l’Eucharistie ainsi que celle de Vêpres.

Ces moniales habitent le grand cloître appelé « Maison haute ».

Certaines moniales sont appelées à la même vie de silence et de solitude, mais servent la communauté en des tâches qu’elles ne peuvent accomplir dans leur ermitage (cuisine, entretien de la maison, etc…) et qu’elles effectuent dans des lieux solitaires de la maison ou, pour certaines, en des charges qui les conduisent vers l’accueil du monastère. Ce sont les moniales du petit cloître de la “Maison Basse“.

Le Dimanche est une journée qui permet à la vie communautaire de se manifester ouvertement en des durées étendues dans une joyeuse communion fraternelle célébrée au cours de la liturgie festive, d’un repas familial, d’une longue marche et d’une rencontre de la communauté autour de la Parole de Dieu.

Le Lundi l’office liturgique est tout entier célébré dans la solitude de l’ermitage afin de pouvoir permettre à chacune d’entrer dans une adoration sans limite.

Quelles sont leurs ressources ?

Comme gagne-pain, les moniales effectuent un artisanat qui transmet un message de foi et de prière. Il varie selon les monastères et les aptitudes ou compétences de chacune : icônes, statues, médailles, faïence décorée, vannerie, confitures, produits naturels, etc…

Sont-elles reconnues par l’Église ?

En signe visible de dépendance et d’unité profonde à l’Église, la Famille monastique de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de saint Bruno reçoit, le 6 Octobre 1998, une « érection de droit pontifical » dans laquelle le Pape Jean-Paul II reconnaît la Vierge Marie comme fondatrice et prieure des monastères.

POURQUOI PARLE-T-ON DE  “FAMILLE MONASTIQUE“ ?

Ces monastères constituent entre eux réellement une Famille qui comprend environ 600 membres en 2014.

Ils sont répartis en 31 monastères de moniales et 3 monastères de moines (dont le premier a débuté en 1976).

Ils sont situés en Espagne (Sigena en Aragon et Jerez de la Frontera), en France, en Italie, en Autriche, en Allemagne, en Belgique, en Pologne, en Lituanie, au Portugal, en Israël, à Chypre, aux USA, au Canada, au Chili, en Argentine.

DEPUIS QUAND LES MONIALES SONT-ELLES À SIGENA ?

Les sœurs de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de Saint Bruno sont arrivées en ce lieu de grâce de Sigena en novembre 1985. Les ruines commencent à être relevées, tandis qu’un grand cloître d’ermitages a été  construit grâce à la bonté des amis du monastère.

ET AVANT ELLES QUI AVAIT-IL ?

Une longue histoire de huit siècles les précédait.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.